Centre Montpellier de Chirurgie Maxillo-Faciale > Notre activité > Chirurgie orale > Greffes osseuses mandibulaires et maxillaires.

La pose d’implants dentaires nécessite un certain volume osseux, afin d’assurer leur stabilité et leur ostéo-intégration. Si ce préalable n’est pas rempli, différentes modalités de greffes osseuses (greffe d’apposition, comblement par soulevé de sinus ou « sinus lift « , régénération osseuse guidée), peuvent être proposées pour augmenter la hauteur ou la largeur d’os disponible sur un ou plusieurs secteurs.

Cette intervention pourra être réalisée sous anesthésie locale ou générale et, en fonction des conditions locales, l’implant pourra être posé dans le même temps par votre chirurgien-dentiste, s’il le souhaite.

Après un examen et un interrogatoire approfondi, votre chirurgien vous proposera différentes méthodes pour reconstruire l’os manquant. Il vous exposera clairement les avantages et inconvénients de chacune d’entre elles, et choisira la meilleure option avec vous et avec le praticien qui vous aura adressé.

Objectifs du traitement


La pose d’implant n’est pas toujours possible immédiatement. Il est important que l’os dans lequel il va être implanté soit suffisant en qualité, hauteur et épaisseur, pour permettre à cette vis dêtre stable et de supporter les forces masticatoires. De là dépend la pérennité du résultat.

Modalités d’intervention


Type d’anesthésie et d’hospitalisation

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale, en fonction de la durée d’intervention et de votre ressenti.

La plupart du temps, le geste est réalisé sous la forme d’une hospitalisation en mode ambulatoire.

Technique chirurgicale

L’os greffé peut venir :

  • d’os de banque : il s’agit d’os humain prélevé chez des patients vivants (il provient souvent de l’os retiré lors de la pose de prothèses de hanche). Cet os est ensuite traité pour qu’il soit dénué de tout risque infectieux.
  • d’os bovin ou porcin : il s’agit de la même technique, mais cette fois réalisée à partir d’os d’origine animale.

Dans les deux cas, les contrôles sont très stricts, et le recul concernant leur utilisation est très important (utilisation fréquente et régulière en orthopédie, neurochirurgie ou en dentisterie et chirurgie maxillo-faciale).

  • de vous même : Plusieurs sites de prélèvement sont possibles ; le choix du site dépend de chaque cas et est discuté lors de la consultation avec le chirurgien. Le plus souvent, les sites donneurs sont :
    • Prélèvement crânien : Une incision est pratiquée dans le cuir chevelu. Le prélèvement est effectué sur la couche osseuse superficielle de l’os crânien, respectant la couche profonde qui protége le cerveau. Ce prélèvement est pratiquement indolore et ne laisse pas de cicatrice apparente.
    • Prélèvement mandibulaire : Il est réalisé au niveau de la mâchoire inférieure, soit dans la région du menton, soit au niveau de l’angle des mâchoires. L’incision se situe au niveau de la gencive.

Pour aller plus loin


Les suites opératoires attendues

  • Une limitation de l’ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours.
  • Pendant les premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Il faut éviter une nourriture chaude, très salée ou très acide.
    En cas de greffe osseuse sinusienne, il faut éviter les efforts de mouchage importants et violents pendant les premières semaines.
  • Une excellente hygiène buccale est essentielle. Des bains de bouche sont prescrits. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale).
  • Les douleurs sont variables, mais le plus souvent modérées. Un traitement antalgique sera systématiquement donné.
  • Un œdème facial est habituel, parfois associé à des ecchymoses (« bleus ») des joues, dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.

Les suites opératoires compliquées

Au niveau de la zone de prélèvement :
Prélèvement crânien : risque de saignement intracrânien.
Prélèvement mandibulaire :

  • risque d’hématome ou d’infection ;
  • troubles de la sensibilité de la lèvre inférieure ;
  • fracture irradiée de la mandibule nécessitant un traitement adapté.

Au niveau de la zone greffée :
Le risque principal est l’infection de la greffe osseuse, soit à partir du sinus en cas de sinusite post-opératoire, soit par retard de cicatrisation de la gencive. L’apparition d’une infection nécessite un traitement antibiotique, et parfois un curetage osseux. Cette infection peut entraîner la perte d’une partie de la greffe osseuse qui pourrait éventuellement nécessiter de modifier le plan de traitement ultérieur. Ce risque est évalué à environ 5 à 10 % des cas. Il est très augmenté chez les patients tabagiques ou en cas de mauvaise hygiène bucco-dentaire.

Petites choses à savoir

  • Ne pas prendre d’aspirine dans les dix jours qui précédent l’intervention.
  • Apporter vos radios, si elles sont en votre possession.
  • Sous anesthésie locale : ne pas oublier de prendre un repas avant l’intervention.
  • L’arrêt de travail n’est pas systématique, prévoir toutefois quelques jours d’arrêt de travail si l’intervention a été difficile.
  • Alimentation molle dans les jours qui suivent l’intervention.
  • Le tabac est à proscrire formellement avant et après l’intervention.

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